L'Ecole du Barbichet peut proposer 4 spectacles à thème :

 

 

TEASER SPECTACLE

 

"L’ÉCOLE DU BARBICHET

 

100 ANS DE TRADITIONS"

LA QUETE DES OEUFS

L'Eicola dau Barbichet, fidèle à sa mission, a remis à l'honneur une des plus pittoresques traditions pascales : la Quête des œufs.

De petits groupes de quêteurs, appelés « chercho-iôs » (chercheurs d’œufs) ou « pascalous », allaient de ferme en ferme en chantant leur chant de quête.

Ils se mettaient en route dans la soirée, après la veillée, attendant que tout repose dans les maisons.

La concurrence entre groupes était vivace. Les gens ne donnant pas toujours facilement, il fallait s'assurer le service du meilleur chanteur et du meilleur ménétrier pour obtenir satisfaction.

Parcourant donc la campagne limousine, éclairés par des lanternes, des torches ou des brandons de paille, les quêteurs, munis de paniers, se présentaient à huis clos aux maisons.

Ils entonnaient alors la complainte annonçant leur passage et précisant leur intention. Ce chant débute par un couplet en français qui exhorte à ne plus dormir ; les autres sont en langue limousine pour formuler la demande d’œufs, pour remercier les donateurs, et s'il en est besoin, pour maudire, voire injurier les maisons qui ont fait la sourde oreille. En effet, pour les personnes refusant cette modeste offrande, outre les railleries qu'elles pouvaient entendre, il n'était pas rare que ces familles trouvent le lendemain matin leurs chars et leurs tombereaux renversés. La chanson se termine par l'annonce de la quête de l'année suivante.

Ainsi, les maîtres d’habitation s'empressaient de se lever, quelle que fût l'heure de la nuit, pour garnir les paniers de ces joyeux quêteurs.

L'heure de retour était parfois très avancée dans la nuit, surtout lorsque la quête s'étendait à des villages éloignés. C'était dans une auberge du bourg ou chez une personne complaisante que chaque groupe se retrouvait le lundi de Pâques pour manger les œufs collectés, accommodés en une copieuse omelette joyeusement arrosée. Une partie des œufs était offerte aux nécessiteux ou aux enfants de l'école.

Notons qu’une croyance, toujours d'actualité dans les campagnes, voulait que les œufs du Jeudi et du Vendredi Saints, consommés en omelette le jour de Pâques, fussent une protection contre la morsure des serpents. Une part de cette préparation pascale était même servie aux animaux de la ferme les plus exposés à la dent de cet animal.

A travers un spectacle, l’École du Barbichet retrace cette coutume, une coutume que notre groupe d'Arts et Traditions populaires s'attache à faire revivre chaque veille de Pâques dans les petits villages des environs de Limoges.

 

 

 

 

 

 

 

SPECTACLE

 

"LA QUETE DES OEUFS"

 

captation lors de la Félibrée à Saint-Sornin-Lavolps

 

10 septembre 2023

 

LES LAVEUSES

Face aux terrasses des jardins de l’évêché, entre le pont Saint-Etienne et le Pont-Neuf, la rive du clos Sainte-Marie est bordée de pierres à laver et de blanchisseuses.

L’eau abonde, limpide et courante. Sur les rives de la Vienne, on fait la lessive pour toute la ville.

Depuis toujours, ce sont les femmes de la cité qui assurent le lavage des familles du château. Le lavage du linge est une véritable entreprise. Le linge sale est en général déposé dans un grenier où il sèche en attendant le moment où le ballot est suffisant pour justifier d’une lessive. On fait alors appel à une professionnelle, servante ou laveuse.

La laveuse doit être propriétaire ou locataire d’une grande pierre plate posée au bord de l’eau, limitant son emplacement. Elle s’agenouille dans un bachou, sorte de caisse en bois n’ayant que trois côtés, garni d’un rembourrage pour protéger ses genoux du contact rude et parfois humide du sol de la berge. Elle utilise un peiteu, battoir en bois, avec lequel elle frappe violemment le linge pour l’essorer et faire partir les dernières traces du “ lessi ”, l’eau de lavage.

La laveuse appelée vient prendre livraison à domicile du linge à laver. Elle fait garnir le cahier de lessive par la maîtresse de maison, car elle sait rarement lire et écrire, puis elle empaquette le linge, s’il y en a peu dans une grosse toile de jute, dont elle va nouer les bords. Plaçant les liens sur la tête, le poids sur le dos, elle rejoint son domicile. Si le volume est important, elle utilise une brouette. Pour travailler, elle protège sa robe par un tablier de grosse toile. Ses cheveux, qu’elle ne coupe pas selon la mode de l’époque, sont tenus par une pièce de tissu appelée cravate.

Sur le lieu de travail, le linge doit d’abord être mouillé pour le rendre souple. Il est donc trempé une première fois dans l’eau de la rivière et légèrement savonné sur les traces de crasse, puis il s’égoutte un tantinet sur un tréteau avant d’être transporté dans la “ bujadorio ” (buanderie).

Le rez-de-chaussée des maisons de laveuses est en général occupé par une seule pièce équipée pour le travail qui va suivre : dans le fond, sur un petit muret de brique abritant une cheminée basse, on a aménagé un fourneau sur lequel trône une chaudière que l’on garnit d’eau et que l’on fait chauffer. La laveuse range le linge humide dans une grande cuve, “ lo tino ”, et place sur le dessus un petit sac de toile rempli de cendres de bois. L’eau bouillante de la chaudière est versée dans cette cuve au moyen du “ panlou ”, sorte de casserole à grand manche de bois. Elle mouille alors le sac de cendres et le liquide se répand dans les linges. C’est le “ lessi ” dont l’action va chasser les impuretés. Elle retire alors le linge refroidi, et avec une brouette, on le ramène au bord de la Vienne pour le brasser dans l’eau courante.

L’Ecole du Barbichet s’est inspirée de la vie de ces femmes pour mettre en scène et en musique une histoire entre deux clans de laveuses.

SPECTACLE

 

"LES LAVEUSES DES BORDS DE VIENNE"

 

juillet et septembre 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE CHARIVARI

L’École du Barbichet, à sa façon, évoque une manifestation fréquente autrefois à Limoges et dans la région : le charivari.

Il s’agit d’un ancien rituel de protestation publique et de dérision dont étaient victimes des alliances jugées condamnables par les voisins ou les habitants du quartier.

La plupart du temps, les charivaris s’organisaient de nuit. La troupe joyeuse se rendait à la maison de la victime à la clarté des torches et des lanternes. Arrivée sur les lieux, c’était un tintamarre assourdissant provoqué par des instruments ou des objets les plus hétéroclites.

Généralement, si la personne subissant cet affront ouvrait sa porte aux « charivarieurs » en les régalant de son meilleur vin, ceux-ci se tenaient sages le lendemain.

Si, au contraire, cette personne se fâchait, lâchait ses chiens, tirait en l’air des coups de feu, prévenait la gendarmerie, le charivari n’en était alors que plus virulent, la troupe se rassemblant de nouveau le lendemain et les jours suivants.